Incendie de l’hôtel de ville et du collège
Depuis le retour des Frères du Sacré-Cœur en 1931, les garçons font leur scolarité au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville mais en général, les gens appellent l’édifice le collège. La vie scolaire s’y écoule paisiblement ponctuée par des activités comme les retraites en début d’année, la pratique du hockey sur la patinoire construite par les Chevaliers de Colomb ou les parties de sucre printanières.
Mais un après-midi du printemps 1941, pendant une séance du conseil municipal, quelqu’un remarque que de la fumée s’échappe… de leur bâtiment! Au plus vite, tout le monde se précipite dehors et monseigneur Mercure aussi sur les lieux demande qu’on aille sonner le tocsin. Pendant ce temps, les Frères qui logent dans le collège sont eux aussi sortis de l’immeuble. La fumée s’intensifie et le crépitement du feu pas encore visible se fait cependant entendre. Rien de rassurant pour la suite des choses… Les pompiers sont maintenant sur place, les boyaux d’incendie déployés et l’arrosage commencé.
Le vieil édifice de bois ne résiste pas malgré l’acharnement des pompiers, les prières des religieux et la consternation des citoyens accourus sur les lieux. En fin de journée, le bâtiment effondré finit de se consumer… Les Frères y perdent tous leurs biens et les écoliers sont désormais sans école. Toute la communauté déplore cette perte tout en se félicitant qu’il n’y ait pas eu de victimes!
Les élèves terminent leur année scolaire de misérable façon dans des hangars prêtés par les commerçants, dans celui de la forge, du magasin général et même du salon funéraire. Les conditions y sont pénibles surtout en raison du froid; les élèves y gèlent, malgré les poêles alimentés rondement.
Heureusement, dès l’année suivante, une nouvelle école en brique, plus moderne, est érigée sur le même emplacement.